« Promouvoir l'égalité et la diversité au cœur de l'INTEFP »

Publié le 25/11/2025


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La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes constitue une opportunité de sensibiliser le public à des problématiques essentielles. À cette occasion, l'INTEFP, par l'intermédiaire de sa référente diversité et handicap, organise un webinaire consacré au cyberharcèlement et au cybersexisme. Cette initiative s'inscrit dans une démarche globale associant accompagnement et sensibilisation. Éclairage avec Agnès Cardineau.

Dans quel cadre intervenez-vous en tant que référente égalité / diversité ?

Agnès : Mon rôle consiste principalement à prévenir les discriminations et les violences au sein de l'INTEFP. Cette fonction de référente a été définie par un décret publié en 2019, et j'ai été nommée pour cette mission en 2023. Je dispose d’un quota de 8 heures mensuelles dédiées spécifiquement au volet diversité et égalité.

L'INTEFP s'engage pleinement à promouvoir la diversité et à lutter contre les discriminations, que ce soit pour l'ensemble de ses agents ou pour les stagiaires. Cet engagement est reconnu par le label « Alliance ». Il s’agit d’un label d’État qui reconnaît nos bonnes pratiques en matière de diversité et d’égalité professionnelle. Des audits - auxquels je participe avec la direction des ressources humaines des ministères sociaux et les RH de l’INTEFP - permettent de suivre et d’évaluer les engagements et actions réalisées.

Notre dispositif s'appuie sur trois référentes – égalité/diversité, déontologie/laïcité et handicap – qui disposent chacune d'une lettre de mission et d'un contingent mensuel d'heures dédié. Ce groupe travaille en lien étroit avec la conseillère et les assistants de prévention. Je suis également intégrée dans différents réseaux de référents, ce qui enrichit considérablement ma pratique. On peut citer par exemple celui du réseau des écoles de service public (RESP) ou celui des référents des ministères sociaux, piloté par la direction des ressources humaines.

Il est fondamental, pour moi, de ne pas travailler seule. par exemple, je suis en relation avec l'association des élèves inspecteurs INTACT ou des organisations spécialisées sur ces sujets, pour favoriser une dynamique collective.

Mes missions de référente égalité/diversité s'articulent autour de deux axes principaux : la sensibilisation et l'information d'une part, et le traitement des signalements d'autre part.

Vous jouez également un rôle d'accompagnement. Comment se déroule-t-il concrètement ?

Agnès : L'accompagnement est effectivement un volet essentiel de ma mission. Dans la pratique, j'accueille les personnes, de préférence en binôme avec une collègue référente pour garantir la meilleure qualité d'écoute possible.

Mon rôle consiste d'abord à orienter les personnes victimes vers les dispositifs adaptés, comme la ligne d'écoute et d'alerte LEA développée par les ministères sociaux ou la cellule d’appui psychologique.

J'assure le suivi des signalements, qu'il s'agisse de situations de violence, de discrimination, harcèlement... Ils peuvent provenir aussi bien des agents travaillant sur les différents sites que des stagiaires en formation à l’INTEFP. La direction de l’INTEFP, dans sa politique de « tolérance zéro » à l’égard des comportements violents, sexistes, discriminatoires, racistes, LGBTQIA+ phobes, apporte réponse à tout signalement. Nous sommes vigilants, dans nos formations et communications, à identifier et éliminer ce qui pourrait véhiculer des stéréotypes discriminatoires.

Jusqu'à présent, j'ai principalement été confrontée à des situations de violences sexuelles ou sexistes envers les femmes.

Quelles actions avez-vous menées en matière de sensibilisation et d'animation ?

Agnès : Pour le volet sensibilisation, nous avons fait le choix, avec les autres référentes de l’Institut, de nous inscrire dans un certain nombre de dates clés du calendrier des « journées mondiales » ou « journées nationales », pour communiquer auprès des agents et des stagiaires. Concrètement, je produis des mails d'information, souvent accompagnés d'une note de ressources documentaires. C'est le cas par exemple lors de la journée nationale de lutte contre le sexisme chaque 25 janvier.

Cette année, à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre, nous avons organisé pour la première fois un webinaire en invitant l'association #StopFisha à témoigner sur le thème du cybersexisme et du cyberharcèlement. C'était un moment fort qui a permis de donner la parole à des actrices de terrain et de sensibiliser concrètement nos publics.