Sentinelle, un outil de gestion syndicale

En tant qu’actuaires, la société SAI offre ses services en travaillant dans les régimes de retraite et d’assurance collective. Elle développe également des logiciels, par exemple de calcul de projection démographique. L’entreprise a constaté que sa clientèle syndicale était mal équipée, fonctionnant le plus souvent avec des boîtes de papier, des fichiers Excel ou des logiciels désuets. Après une étude de marché, elle s’est lancée en 2015 dans le développement d’un logiciel de gestion syndicale, permettant d’opérer le virage numérique devenu aujourd’hui une priorité pour le milieu syndical.

Avec un taux de syndicalisation élevé, le Québec dispose bien sûr de grandes centrales syndicales, mais ce sont surtout les sections locales qui permettent aux syndicats de rendre les services aux leurs membres. Sur les 3 000 sections locales existantes, 2 000 sont des sections de 500 membres ou moins. Seule une section locale importante, dotées par exemple de 10 000 membres est en mesure d’acquérir un produit qui, faute d’offrir une solution web, n’offre pas cependant une approche viable à long terme. 

Pour les sections locales de 2 ou 300 membres, se doter d’une solution numérique permettant d’organiser et pérenniser l’information est un enjeu déterminant.

Si l’on prend le règlement des griefs, pour lequel le syndicat joue un rôle essentiel, et qui ne se règle souvent que sur 3 ou 4 années, son traitement est extrêmement rigoureux en termes de délais, au risque d’invalider la procédure et de léser le travailleur dans l’application de la convention collective. De même, dans 5O% des cas, les titulaires des postes de président et de trésorier sont renouvelés lors des élections syndicales.

L’infrastructure numérique, que nous avons nommée Sentinelle, vient aider les syndicats dans leur fonctionnement, en offrant dans un nuage une solution sécurisée et un contenant organisé. Un syndicat de 80 membres avec une simple tablette pour gérer l’envoi de ses courriels, sa documentation, etc.

Alors que le plus souvent les syndicats utilisent plusieurs outils numériques, l’outil permet de regrouper l’information. Il est également source d’efficacité, avec par exemple l’automatisation des délais de procédure des griefs une fois la plainte déposée, et plus globalement l’adoption d’un même processus de travail, ce qui évite des erreurs d’interprétations.