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La digitalisation des chaînes d’approvisionnement par des systèmes de traçabilité (groupe OPTEL)

Publié le 21/10/25

Les auteurs

Florent Bouquin est Chef de la direction technologique et Vice-Président exécutif du groupe OPTEL.

Benoît Masson est Directeur du département de gestion solutions et produits, groupe OPTEL.

Les auteurs

Florent Bouquin est Chef de la direction technologique et Vice-Président exécutif du groupe OPTEL.

Benoît Masson est Directeur du département de gestion solutions et produits, groupe OPTEL.

Créé en consortium avec IVADO, OPTEL emploie aujourd’hui 600 salariés. Son siège est à Québec avec des sites en Allemagne, en Irlande, en Inde et au Brésil.

L’entreprise développe des solutions de traçabilité digitale des chaînes d’approvisionnement. 

La traçabilité de bout en bout est obtenue par des captures des données sur l’ensemble de la chaine d’approvisionnement, par exemple, de la ferme (production de lait) à la fabrication du chocolat jusqu’à son packaging et son expédition.

OPTEL travaille depuis 33 ans en mode B to B. Le groupe a d’abord été présent dans l’industrie pharmaceutique, en proposant des systèmes de traçabilité visant à éviter la contrefaçon. Il s’est ensuite diversifié dans la filière de l’industrie pharmaceutique (distribution) et dans d’autres secteurs telles que l’agro-alimentaire, l’agro-chimie avec les produits fertilisants, ou encore les ressources naturelles en attestant la traçabilité de l’aluminium des batteries destinées aux voitures électriques.

Avec sa plateforme Optchain™, l’entreprise revendique une offre technologique qui permet aux entreprises de disposer de chaînes d’approvisionnement plus « intelligentes ».

OPTEL capture et valorise les données en s’appuyant sur 3 piliers :

  • la durabilité pour la visibilité de l’impact environnemental et social de la chaine logistique, avec par exemple le suivi en temps réel de l’empreinte carbone du produit, le suivi des emballages réutilisables depuis leur production jusqu’à l’utilisateur final, le suivi du risque de recours aux enfants esclaves dans la chaîne d’approvisionnement ;
  • la performance opérationnelle pour une planification du suivi des stocks, la qualité des produits, l’authentification des produits, avec par exemple la visibilité sur les actifs, inventaires, demandes fournisseurs, ou bien la réduction des coûts de rappels, de diversification de la chaîne d’approvisionnement ;
  • la conformité aux règlementations nationales, européennes et internationales, notamment dans l’industrie pharmaceutique, la gestion des taxes, la sécurité alimentaire.

Différentes technologies sont combinées sur les lignes de production pour assurer une traçabilité physique ou par lot et le « pompage » de données en temps réel : capture de données par smartphones, par GPS, systèmes de vision, utilisation du cloud avec des enjeux importants de sécurisation (authenticité des données par exemple dans l’industrie pharmaceutique). 

L’entreprise produit aujourd’hui des « jumeaux numériques » des chaînes d’approvisionnement et intègre des outils d’intelligence artificielle notamment pour l’authentification des produits.

La route vers la « chaîne d'approvisionnement intelligente »

Historiquement, la numérisation des tâches a été suivie par le franchissement de nouvelles étapes : l’automatisation avec des workflow, l’utilisation de rapports de productivité permettant des comparaisons analytiques entre usines, avant et après des changements des modes de production. Dans des contextes concurrentiels, les chaînes d’approvisionnement évoluent vers l’utilisation d’outils d’aide à la décision puis d’automatisation de la décision.

Les chaînes d’approvisionnement évoluent également tous les jours avec le défi majeur de la neutralité carbone et de la responsabilisation de la chaîne de valeur.

Ces changements conduisent à l’apparition de nouveaux rôles parmi lesquels on peut répertorier 4 types de spécialités :

  • Le spécialiste en approvisionnement, en planification, en demande planning. En disposant de plus d'informations, de plus d'intrants de toutes sortes, il va pouvoir être probablement plus juste dans ses actions, dans ses commandes.
  • Le designer de la chaîne d'approvisionnement virtuelle, avec l’utilisation de jumeaux numériques.
  • Le responsable des systèmes de Business Intelligence, avec des compétences requises importantes pour mettre en place ces systèmes, leurs tableaux de bord, et en assurer la maintenance.
  • Le responsable de la configuration, qui va pouvoir lui-même devenir ce que l’on appelle un « power user ».

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