Dialogue social Systèmes d'intelligence artificielle (SIA) Acteurs du dialogue social Comment accompagner la montée en compétences des acteurs du dialogue social ? Magali Delcey-Turpeau et Laurence Dupuy-Jauvert Magali Delcey-Turpeau et Laurence Dupuy-Jauvert Publié le 21/10/25 Les auteurs Magali Delcey-Turpeau est Représentante CFTC. Laurence Dupuy-Jauvert est Représentante CPME. Fermer Les auteurs Magali Delcey-Turpeau est Représentante CFTC. Laurence Dupuy-Jauvert est Représentante CPME. La CARSAT Occitanie a mis en place une formation « expérimentale » de sensibilisation sur les systèmes d’intelligence orientée sur les enjeux en matière de risques professionnels. En partenariat avec l’Icam de Toulouse, l’action a été conçue sous la forme d’ateliers avec l’apport d’expertise de Yann Ferguson[1] et le recours à une pédagogie actionnelle avec l’objectif de déboucher sur des actions concrètes. 3 ateliers paritaires ont été réalisés en présentiel avec 15 à 20 participants et 10 à distance. Magali Delcey-Turpeau (CFTC) Cette séance de formation à laquelle nous avons participé s’est déroulée en deux temps avec une première partie consacrée le matin à la présentation de Yann Ferguson. La priorité était l’acculturation et le fait de comprendre l’IA. On parle beaucoup de l’IA ces derniers mois avec Chat GPT qui a pris un essor considérable, ce qui n’était pas encore le cas à l’époque de ces journées d’étude. La présentation nous a permis de comprendre de façon simple et claire les enjeux de l’IA pour nous donner un niveau suffisamment intéressant et précis de connaissances. Nous avons ainsi pu pour aborder le sujet de façon pratique pour la deuxième partie de l’atelier. Laurence Dupuy-Jaubert (CPME) L’important pour nous était de développer des jeux proposés l’après-midi dans un cadre paritaire. Il s’agissait d’une connaissance non pas descendante mais participative pour que tous les participants puissent être force de proposition et, par itération, renforcer les échanges sur le dialogue social et sur l’IA. Des jeux de rôles étaient articulés autour de la question : « Comment faire vivre un CSE à travers un projet d’introduction d’un outil d’IA et quelles sont les pistes pour agir ? ». L’idée était de nous permettre d’instruire la question à travers des mises en situation, en utilisant deux séries de cartes : les cartes questionnant quatre thématiques : l’organisation, le management, le bien-être et l’engagement des collaborateurs ; et des cartes « actions concrètes ». Magali Delcey-Turpeau (CFTC) Ces cartes nous ont permis d’endosser un rôle qui n’est pas forcément le nôtre. Il était intéressant de pouvoir se mettre à la place d’autres interlocuteurs et de se placer dans un échange. J’ai notamment retenu l’importance de l’engagement des collaborateurs et de lutter contre la passivité mais également de mettre le collaborateur au centre du dialogue social. L’enjeu était le suivant : comment encourager le salarié à devenir un acteur responsable dans un système qui prend en charge une grande partie de la performance et parfois de la sécurité avec la mise en place de l’IA ? Dans les propositions d’actions, il s’agissait de créer des points réguliers d’échange entre la direction et les salariés, et de faire en sorte que la direction ne s’impose pas en tant que telle, mais qu’elle soit dans une posture d’écoute. L’idée était de mettre la santé des salariés au cœur de notre action. Je pense qu’il serait important de pouvoir diffuser cet outil qui est facilement transposable et peut permettre de faire participer tout le monde dans l’entreprise. Dans un second temps, il sera intéressant de former des personnes pour dispenser cette formation. L’IA peut sembler quelque peu banalisée. Il faut cependant bien penser à soumettre les projets liés à la mise en place des projets d’IA auprès du CSE, avec les modifications de l’organisation du travail qui en résultent, quel que soit l’outil utilisé. Laurence Dupuy-Jaubert (CPME) La question se pose effectivement du déploiement d’un tel outil, particulièrement en direction des PME où l’on a besoin de développer le dialogue social, afin d’aider les employeurs à appréhender les questions que nous avons passé en revue et à préparer l’introduction de l’IA dans le cadre du dialogue social. [1] Responsable scientifique au LaborIA, membre expert du Partenariat Mondial pour l’IA, enseignant-chercheur à l’Icam Toulouse Article précédent Article suivant Article précédent Expert dans des groupes de haut niveau sur l’IA au plan international : un retour d’expérience Article suivant Les enseignements du projet européen SeCoIA Deal Ceci pourrait vous intéresser L’IA en entreprise : point de vue d’un data scientist Cette page explore le rôle de l’intelligence artificielle dans le monde du travail à travers le regard croisé d’un économiste et d’un data scientist. Elle décrit comment les systèmes d’IA apprennent à... Data scientist L’IA peut-elle transformer la fonction ressources humaines ? ... Québec Un cas d’usage du management algorithmique : l’exemple des centres d’appel ... Centres d’appel Tout découvrir